COMMUNIQUE DE PRESSE
Encadrement constitutionnel du déficit : aberration et impuissance !
L’inscription dans la Constitution d’une mesure d’encadrement du déficit budgétaire de la France est une annonce qui n’a ni queue ni tête et qui, si elle devait être mise en œuvre, relèverait d’une inadmissible dictature budgétaire.
C’est tout d’abord une mesure démagogique et incantatoire, une sorte de « parole magique » aberrante et impuissante, qui prétend décréter le niveau des déficits comme on décréterait le niveau de la croissance !
C’est aussi une mesure absurde, qui s’attaque à l’effet et non à la cause du mal : elle ne permettra en aucun cas d’assainir les finances publiques de la France, structurellement obérées par un euro trop cher qui tue la croissance. Au contraire, sa mise en œuvre, porteuse de sévères politiques déflationnistes, aggraverait fatalement les choses au lieu de les améliorer, comme le prouvent les précédents catastrophiques Laval en France (1932-1935) et Brüning-Von Papen en Allemagne (1930-1932).
C’est enfin une mesure anticonstitutionnelle, limitant la souveraineté financière de la Nation et de ses représentants, et profondément attentatoire au droit du peuple français à décider de lui-même. Cette véritable dictature budgétaire, inspirée par une Union européenne qui échoue depuis 20 ans et une Allemagne qui prétend imposer ses vues à l’Europe à coup de mesures unilatérales, ne pourra que susciter la colère et la révolte de nos concitoyens.
Après le coup de force de la ratification parlementaire du traité de Lisbonne, en violation du suffrage universel librement exprimé le 29 mai 2005, la France ne doit pas subir un nouveau hold-up antidémocratique avec une décision du Congrès.
Seul le référendum a la légitimité requise pour se prononcer sur une décision de cette importance et je me battrai pour que ce droit fondamental et sacré du peuple français ne soit pas, une nouvelle fois, bafoué.
Nicolas DUPONT-AIGNAN - Député de l’Essonne - Président du rassemblement gaulliste Debout la République